IMPRESSIONS

Sur le lac Tana 4

Le bateau se rapproche de Bahar Dar. Mais des îles aussi, îles qui limitent la vue lorsqu'on est à terre et laissent croire que le lac est tout petit. Trompeuse illusion. Nous nous approchons donc de notre cinquième île (j'espère ne pas me tromper, les filles vont m'assassiner. Déjà que Julie trouve que le blog n'avance pas assez vite !). Le guide nous en a promis monts et merveilles : des rois dans leur vitrine en verre, une église magnifique ...

Premier contact : des moines nous préviennent que les dames ne pourront pas visiter. Marie est colère. La discrimination elle ne supporte pas. Elles ont quand même le droit de mettre le pied sur l'île mais à peine. Nous nous asseyons tous sur des bancs. Il y a des caisses de coca pour ceux qui veulent, une petite baraque, des très beaux arbres, comme toujours et des moines. Tout le groupe semble fatigué. Un des hommes du groupe fais le tour pour savoir qui viendra avec eux visiter le site. Rien que de voir la pente qui nous attend, et avec le forme que j'ai, je renonce. Je préfère rester assis et récupérer un peu. De toute façon, les filles ne pouvant venir avec, ça a déjà moins de charme. Nous sommes venus pour être ensemble aussi, ça fait partie du plaisir.

Alors on regarde autour de nous, on râle contre le sexisme des religions,  inventées par des hommes, pour les hommes, tenant les femmes à l'écart et sous leur dépendance ... je résume ! Les deux courageux redescendent : colère. Ils ont payé pour visiter des merveilles mais tout était fermé. Trop tard ! Ils rouspètent après le mercantilisme des prêtres qui les ont fait payer et laissé grimper et qui ont attendu qu'ils soient devant la porte pour leur annoncer que ce n'était pas possible.

On repart. pas de photo de cette île, sûr qu'il aurait encore fallu payer pour ça. Dans le bateau le guide demande si nous en avons assez ou si nous voulons encore une visite. Les autres, frustrés de la précédente ratée en veulent encore. Personnellement, je suis groggy. Le guide leur donne le choix entre ... et ..., je ne comprends plus rien. Je n'arrive plus à me concentrer. Quand même deux photos de la dernière île sur laquelle nous allons accoster.

 

 

 

 

 

De nouveau, ça ne fonctionne pas, alors, pour ceux qui lisent maintenant, il faudra attendre, pour ceux qui liront après, partagez la souffrance des précédents qui n'ont pas eu d'images pour se distraire du texte insipide qui est autour.

Je continue, sans image. Rupture de faisceau, comme ils disent quand ils ne veulent pas qu'on voie !

Nous abordons sur la quatrième île. Des moines, encore. Tout le monde va visiter, sauf moi. Je me sens complètement abruti. Je m'avance vers une souche un peu plus loin pour poser mes fesses. Un moine qui est resté sur l’embarcadère (c'est beaucoup d'honneur pour des banches entrelacées et fixées à ce qu'il semble à des troncs immergés. D'ailleurs, tout à l'heure, quand j'essaierai d’attirer des poissons avec mon sandwich aux oeufs froid et immangeables, je me ferai gentiment mettre en garde, ce n'est ni stable ni solide) (excusez cette longue parenthèse, c'est la fièvre), un moine donc, habillé de jaune (un bouddhiste?) s'approche de moi et me propose un autre siège qui lui semble plus confortable et plus indiqué pour mon auguste postérieur. Je refuse tout aussi gentiment, je suis bien où je suis. Il finit par s'éloigner sur le chemin pris par les autres. De grande pancartes décrivent le chemin à parcourir et les monuments ? constructions ? à regarder. On dirait le plan d'un parc d'attractions, avec tous les manèges. Je demanderai plus tard des commentaires sur les visites, je pense que les filles me les ont données, on peut leur faire confiance, mais je n'ai plus aucun souvenir. Je fais quelques photos d'oiseau, toutes ratées, l'oiseau va trop vite et moi je suis au ralenti. J'essaie de vous en mettre une, la moins ratée. Si ça ne fonctionne pas mieux que tout à l'heure, je cherche un autre hébergeur !

 


 

 

 

Tout le monde revient, on embarque et direction Bahar Dar. Je suis pressé de rentrer prendre des médicaments et somnoler un peu. Sur le chemin du retour je repère un pélican. Je me lève pour le photographier. Le pilote du bateau remarque mon manège et change de direction : il fait un grand détour pour nous approcher d'un groupe de pélicans plus loin. Il fait une approche en douceur et on se régale. Tout le monde aux appareils photos !

 

 

 

 

 

 

 

 

Après cette longue journée sur l'eau, tout le monde est épuisé. On rentre dans nos chambres pour un repos nécessaire. Le séjour à Bahar Dar se termine, déjà

 

! Juju et Maline se sont occupées de notre voyage vers Lalibella demain. Départ de nouveau à une heure pas chrétienne : 4 heures.

Mais avant quelques remarques sur l'hôtel restaurant dans lequel nous sommes et sur le gens qu'on y voit. Tout d'abord, comment ne pas citer le motard allemand dont on a vu surtout la moto, une BMW 600 tout terrain préparée pour le raid. La vue de la moto a mis notre Juju dans tous ses états. Ça a fantasmé à tout va. Il doit être courageux pour entreprendre ce type de voyage seul, il doit avoir besoin de compagnie, il y a deux places sur la moto,... je vous laisse imaginer. Ce que vous n'imaginez pas c'est que cette moto, la même, même plaque, donc même motard place Ménélik, devant l'Historil. Et Juju était avec nous. Mais restons discret.

Il y a aussi cet anglais qui est venu nous voir, à table et nous a interviewés sur notre voyage, d'où, jusqu'à, en passant par, avec quelles visites, et qui nous approuve à chaque réponse. On le reverra avec sa femme, à chaque repas pris au restaurant de l'hôtel.

La baroudeuse, aussi, si bavarde, en français, en anglais, en Italien ... si peu discrète sur sa vie, ses relations avec son mec, et qui campe dans un petit coin du jardin par ce que c'est nettement moins cher, et qu'on voit filer, sac au dos, vers 17 heures après la ballade en bateau, vers une nouvelle destination.

Et puis ces filles qui viennent boire un pot, le soir, et qui traînent jusqu'à ce qu'il n'y ait plus personne et disparaissent dans la nuit. Trouvent-elles client ?

Le patron aussi, qui parle anglais comme un indien on se croirait à New Delhi. Toujours arrangeant, toujours rassurant. Son expression favorite, hein, Julie, qui râlait encore avant hier en disant que je ne rédige pas assez vite, que j'ai sûrement oublié beaucoup de choses ... tu t'en souviens ? "They're coming". 

Les chambres de l'hôtel, bon, allez voir sur Tripadvisor, j'en ai fait une critique. Mais le petit déjeuner sur la terrasse qui longe le bâtiment sur deux côtés, tables mises très tôt, nappes tissu, serviettes en tissu, j'imagine que c'est comme ça dans un hôtel anglais en ... Inde. Et puis les oeufs au plat frits des deux côtés, le pain, le jus de fruit frais, le café, un vrai moment de bonheur, avec la vue sur le lac, sur un arbre immense, avec une température douce. Non, vraiment, le pied. Malgré la bronchite, j'apprécie.

Tiens, je vous remets la photo qui correspond un peu à ce qu'on voit.

 

 

Non, pas celle-là

 

 

Celle là, et vu de l'autre côté

 

 

une branche immense qui se tend vers l'eau

 

Le restaurant est en plein air, c'est une paillote construite autour du plus grand arbre de l'hôtel.

 

 

Impressionnant, non ?

 

De jour, c'est agréable. De nuit ce pourrait l"être aussi, mais il y a trop peu de lumière pour arriver à  distinguer clairement ce qu'on a dans l'assiette. De toute façon, je n'ai pas faim. La carte est assez riche, mais sauf à prendre des plats traditionnels éthiopiens, (ce que font souvent Maline et Marie) on a toujours des surprises. Il y a quand même des plats sûrs : des pommes de terres sautées (mais en tranches), du poulet grillé, de la viande pas mauvaise, de quoi se recharger, quoi. Mais comme on peut le voir à Djibouti, dans beaucoup de restaurants même "huppés", je trouve toujours incongru de mettre deux féculents dans la même assiette. Riz + pommes de terre, par exemple. L'un ou l'autre, pas les deux. Ca n'apporte rien.

Nous comprenons très vire pourquoi si peu de lumière au restaurant : les insectes de toutes tailles arrivent des berges du lac et se pécipitent sur les néons. C'est incroyable. On écrase à tout va sur la table, sauf sur l'espace Malinien. Elle ne veut pas. Il y a vraiment du lourd :

 

La c'est Julie avec un beau papillon

 

 

Deux autres,


 

 

Et encore un, je parle de bestiole, pas de bière, Maline !

 

 

Volià, Bahar Dar, c'est fini, on rentre dans nos chambres faire les sacs, dormir, et vite, car la nuit va être courte.



10/01/2011
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