IMPRESSIONS

La maison, le personnel

Marie évidemment à pris quelques photos de la maison et me les montre lorsque je rentre du travail :




Ce que l'on voit, à gauche, en passant le portail




La cuisine ...





Deuxième vue de la cuisine




Le tableau électrique ...




La douche,
 

 

 
 

Les toilettes, dans la salle de bains (elles sont neuves ...) 



La clim dans la chambre à coucher, vaste au demeurant.

Remarquez les prises électriques

 

Elle est enthousiaste malgré l'état de l'ensemble (je pense vous faire une galerie photo « maison avant » et une « maison après »). Il n’y a pas de surpresseur, pas de réserve d’eau, pas de groupe électrogène. Nous souhaitions un meublé, il n’y a qu’un canapé qui pourrait être utilisable, et que nous ne garderons même pas, doutes sur l’hygiène des précédents utilisateurs au vu du reste de l’installation. Certes, la cour fait le tour de la maison, il y a un abri pour notre futur véhicule, un avant toit en taule court le long de l’arrière de la maison, et l’ensemble est réjouissant à l’œil, des portes en bois rouge superbes, des arbustes devant, deux grands arbres derrière, un petit bâtiment annexe d’une grande pièce pour les fêtes, me dit Marie, mais tout est à refaire. L’électricité, la plomberie, la cuisine, la peinture, il faut acheter les meubles, voir si le proprio peut prendre en charge le groupe électrogène, le réservoir d’eau, le surpresseur, rien quoi, et nous sommes en Afrique depuis une semaine, ne connaissons rien des possibilités d’achat, des prix, des artisans …

J’ai de gros doutes. Mais, après une visite commune et malgré toutes mes remarques, Marie est vraiment conquise. Nous passons un deal : si elle se sent de taille pour mener tout ça à bien, d’accord. Mais nous n’emménagerons que lorsque la maison sera habitable. En attendant, nous restons à l’hôtel.
Marché conclu.

Marie va réussir le tour de force de réussir en quand même un mois. Pas mal quand je pense qu'ici, à Soulac, il a fallu 7 mois à trois artisans pour rater notre salle de bains ! 
La cuisine va être cassée, des meubles suspendus (construits dans le même bois que la chambre à coucher) installés ainsi qu'une paillasse tout le long du mur.

Le tableau électrique et les prises remis en état, les clims changées, la salle de bain nettoyée (un peu car salie par l'ouvrier qui la repeint ensuite).

Pour les meubles, difficulté : rien d'européen sur le marché. Si vous n'apportez pas vos meubles, il faut acheter ceux de votre prédécesseur, accepter d'acheter cher des meubles lourds et tarabiscotés, ou les faire fabriquer.

 

Notre chambre à coucher sera fabriquée par un menuisier local. Grand lit (180x200) en bois teinté rouge avec deux tables de nuit assorties. Marie trouvera les matelas correspondants. Très bien le lit, sauf qu'il n'est pas arrivé à l'état neuf, il a déjà été rayé avant d'être installé ...

Pour le reste, nous commencerons avec un salon de jardin en rotin ou quelque chose dans le genre, une table de salon et deux fauteuils. Quelques casseroles, bols couverts, assiettes (pour deux, dans un premier temps, ça va vite et pas trop cher).
Restent le grand réfrigérateur, une télé en solde (pas platte, loing de là !) et le m
inimum est là pour pouvoir habiter.

Restent aussi les éléments indispensables, pour garantir l’électricité et l’eau. Et à cette période de l’année, on le voit à l’hôtel, c’est véritablement indispensable. Les coupures d’électricité sont fréquentes et durent et l’eau manque parfois, et l’hôtel est en centre-ville !

 

Marie trouve le matériel à acheter et à faire poser. Reste à négocier avec le notaire pour le propriétaire (celui-ci est diplomate djiboutien et en poste en Inde, alors on fera sans, le notaire discutera avec lui par téléphone !).
Le résultat des négociations sera que nous payons le tout, matériel et installation mais que notre loyer sera diminué et bloqué pour trois ans, durée du contrat de location (3 fois un an, pas trois ans d’un coup). Le proprio aura une option de rachat sur les installations quand nous laisserons la maison.
 

Comparé aux loyers pratiqués avec les étrangers, finalement ce n’est pas si cher. 

 

Affaire faite : nous prenons. Et dès que le minimum sera installé, on déménage !

Marie est heureuse à l’idée d’habiter cette maison et s’investit dans le suivi des travaux. Heureusement car il faudra quand même un mois pour que nous prenions enfin possession de la maison. Et encore, il n’y a pas de clim dans le salon. Pas de réception télé (important quand même pour le moral, d’avoir des nouvelles de France, et accessoirement pour se regarder le soir quand on a été filmé dans la journée), pas de connexion Internet, et … plus de sous. La prime d’installation est passée dans l’hôtel, le surpresseur, le réservoir d’eau et le groupe électrogène. Moi qui espérais un peu d’autonomie en achetant un véhicule, c’est raté, on attendra de s’être refaits.

Il faut aussi, en attendant d’emménager, trouver du personnel : nous nous limiterons, (ça fait quand même un peu colonial …) à un gardien ça c’est obligatoire, et une femme de ménage, pour que Marie puisse faire autre chose que de s’occuper de la maison. Elle entreprend donc des démarches pour trouver du personnel local. Nous n’avons rien contre les éthiopiens, mais ils sont quasiment toujours sans papiers. Même si les salaires pour ces pauvres gens sont du tiers, et encore, du salaire versé à un djiboutien, je ne veux pas et Marie non plus, employer de personnel au noir. C’est contre mes convictions, j’en ai quelques-unes auxquelles je tiens particulièrement.


Il y a suffisamment de pauvres djiboutiens qui cherchent du travail pour qu’on aide en priorité les ressortissants du pays plutôt que ceux d’un pays limitrophe. Il n’ets pas certain que le gouvernement local ait le même raisonnement…, histoire d’ethnies, de clans, de sous clans et parfois, d’élections. Si on en croit la presse, il semble qu’il soit plus facile pour un somali du Somaliland voisin d’obtenir la nationalité djiboutienne, les papiers d’identité voire un peu d’argent en échange d’une promesse de vote pour le monarque que d’obtenir une carte d’identité ou une carte électorale pour des djiboutiens de souche mais qui sont issus d’un territoire historiquement hostile à un président né … en Ethiopie ( !), du clan des mamasans, des Issas faisant partie des Dir, installés en Somalie, en Ethiopie et à Djibouti.
Donc, nous voulons du personnel djiboutien, si possible francophone. Marie ne cherchera pas trop : grace au notaire, je crois et au réceptionniste de l’hôtel, elle verra Souad et Hassan. Je ne rencontrerai Souad que lorsque nous emménagerons, mais j’assiste à l’entretien d’embauche fait par Marie pour Hassan. Elle craint ma réaction : c’est un « barbu » qui ressemble à un fondamentaliste. Marie sait que je n’ai rien contre l’islam, mais que je crains les extrémistes de tous poils (ou presque). Et là, poils il y a sur et sous le menton et pas sur le crâne. Avec un fez dessus. 

 

L'entretien se passe  au restaurant de l'hôtel. Je rencontre un homme de la trentaine, rondouillard, intimidé, bégayant presque. Français très correct. Je participe peu : il est question des papiers d’embauche, de photocopies et de carte d’identité. Hassan s’en va. Nous sommes d’accord, on le prend à l’essai. On fera attention à ce qu’on dit, et il reste en dehors de la maison. Ça c’est fait !

 


 



01/04/2012
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