IMPRESSIONS

Départ

Jeudi 11 novembre.

Lever, petit déj., on fait les sacs (non, les sacs n'étaient pas encore bouclés), check list, partage de l'argent que Marie a échangé dans la semaine (si on en avait aussi épais en euros, on se ferait une super balade en super voiture et dans de supers hôtels).  Dernières recommandations à Hassan, on sort sac à dos au dos, on attend un taxi qu'Hassan, comme d'habitude, veut aller chercher, alors qu'en attendant son retour il y en a bien 5 qui passent et proposent leurs services. Je contemple tristement le terrain vague d'en face qui vient d'être déblayé par les forces. Nos voisins ferrailleurs que nous ne connaissions pas mais qui eux nous connaissaient doivent déjà être en Ethiopie eux, avant nous mais contre leur volonté. Les sans-papiers, les migrants, il n'y a pas qu'en France ...

On pouvait se promener dans la rue de nuit sans souci de sécurité, des gens pauvres mais fiers qui bossaient pour essayer de s'en sortir en vivant dans des conditions impossibles...

Enfin le taxi. Comme d'hab, dispute sur le prix, on charge, on monte, on arrive (l'aéroport est à 3 minutes à moto). On valide les billets, contrôle des titres de séjours et visas par la police de l'air : 20 minutes. Système informatique planté. Affolement ? Stress des employés ? Agitation ? Non, nous sommes en Afrique, ne pas oublier. Ca va remarcher, Inc'h Allah !

Et ça finit par remarcher, bien sûr.

On monte dans l'avion (je pense à un couple d"amis de Berlin, Sébastien et Sophie, car Sophie travaille pour le fabricant, Bombardier).

Décollage, le vol se déroule sans problème et on regarde par les hublots le paysage désertique de Djibouti et l'avion vire sur l'aile et s'aligne sur une piste autour de laquelle on n'aperçoit pas de ville. Il atterrit ? Il atterrit !

Dire Dawa ... nous ne le savions pas et n'étions pas les seuls mais un ou deux passagers descendent et l'avion qui n'était pas vraiment plein l'est en redécollant !

Le paysage autour de Dire Dawa ne semble pas différent du nôtre ! Pierres sur cailloux !

Faudra quand même qu'on y vienne, mais en voiture, pour profiter des paysages car le relief semble agité.

Deuxième partie du vol sur Addis : on nous sert un sandwich qui est le bienvenu et on survole des régions verdoyantes du moins plus qu'ici, et on imagine apercevoir de l'eau. En tout cas, une mosaïque de parcelles entourées de haies d'arbustes, de petites maisons encloses, des couleurs, des paysages, de la vie semble-t-il.

L'hôtesse des classes affaire s'affole, renverse la moitié de son chariot dans l'allée, on doit approcher. Oui, le pilote confirme. Ce qu'il dit en amharique doit signifier PNC aux portes comme dit Air France.

Une ville ! Après Djib, elle paraît immense. Des chantiers (échafaudages en bois, pas une seule grue même pour les bâtiments de plusieurs étages, ils sont doués (Ca me rappelle les photos de Jean-Luc et Aline, à Hong Kong, où les échafaudages sont en bambou), des camions de l'agitation, ça vit, la-dessous.

Atterrissage, on sort de l'avion : il fait frais ! Délicieuse sensation.

Sac au dos, on parcourt l'aéroport à la recherche de la bonne sortie : tout est en amharique, quelques fois heureusement en anglais. Quelques problèmes pour les visas nous obligent à prendre un taxi pour aller en ville récupérer des dollars (on ne peut payer en birrhs, faut faire rentrer des devises fortes !). Impression désagréable de se faire avoir. Impression désagréable de ville où se côtoient les plus riches et les plus pauvres, surtout les derniers, bien sûr, on devrait être habitués, pourtant, mais là c'est vraiment à très grande échelle. Multitudes de voitures de tous âges (dernière BMW, antiques Ford Cortina, Peugeot 404, 204, Renaut 16 ...). Ca roule à toute vitesse, quand ça peut, ça tasse, ça klaxonne, ça passe. On arrive on veut changer .... we don't change... On remonte dans le taxi, direction un hôtel de luxe où il y a un bureau de change... on nous a dit à l'aéroport qu'on n'avait que deux heures pour valider notre visa sur les passeports qui ont été retenus... On y est ! On attend, 5, 10 minutes, un type devant nous change des liasses !!!!

C'est à nous ! Vous avez deux photocopies de vos passeports (en anglais avec l'accent local) ? 

Non, nos passeports sont bloqués à l'aéroport.

Then, no change ! C'est la loi. 

On fait quoi !!!!!

On retourne à l'aéroport où il y a une banque ouverte 20 heures sur 24 (on y est passés, déjà, bien sûr mais elle est fermée, c'est pour ça qu'on est en ville !)

A l'aéroport, le guichet est bien sûr fermé ! marie se renseigne : oui, elle est ouverte mais ils sont à la pause thé (depuis vingt minutes - et ce midi, à l'arrivée, c'était la pause quoi ...);

Je file aux arrivées, ça fait trois heures qu'on est là, vont pas nous faire repartir ? Non, vous avez tout votre temps, me dit mon interlocutrice de ce matin. Oui, mais je n'ai pas de dollars !!!

Pas de problème, le guichet en face de mon bureau (il y en a un autre!!!!) sera ouvert à 7 heures (horaire djiboutien, horaire éthiopien - moins 6 heures ?). Au moins rassuré sur le fait que nous ne serons pas renvoyé au point de départ, je rejoins Marie qui garde les sacs devant le guichet fermé, avec la bonne nouvelle : le guichet fermé est ouvert ! On a des dollars ! Tout va vite. On change, on récupère passeports et visas, on prend le taxi, direction l'hôtel (Itende Kairu Hotel, le plus ancien d'Addis, et dans nos prix ....)


Fin du deuxième article ... Les prochains, il y aura plus de photos que de texte; promis. Je ne veux pas vous fatiguer, non plus.....



19/11/2010
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