IMPRESSIONS

Sur le lac Tana 3

La troisième île semble plus civilisée, entendez par cela que des maisons (attention, on est toujours en Ethiopie, pas de maison en dur, c'est du bois avec toit en tôle, de la cabane quoi) avec des panneaux publicitaires, parfois faits sur place. On peut, pour la première fois, acheter à manger et à boire. Faut dire qu'on s'est sérieusement rapprochés de Bahar Dar.

Les guides nous annoncent qu'il y a un peu de marche (euphémisme) et Marie décide de nous attendre sur la jetée. Nous partons sur la gauche au milieu des trois ou quatre boutiques et évidemment nous nous faisons héler, mais c'est soft en nous n'entendons pas de "Hello, I'm student !". Nous marchons le long du lac sous des arbres immenses et superbes qui doivent être plus vieux que moi, et largement, ce qui n'est pas rien.

Nous tournons à droite et attaquons la montée vers le centre de l'île. Surprise, comme aux chutes du lac Tana, un petit coin est aménagé pour prendre un café éthiopien avant de monter. 5 birrhs.  

 

 

Cool non ?

 

Un écureuil, parfaitement semblable à nos écureuils européens descend d'un arbre traverse le chemin, grimpe dans un autre, ambiance nature, mon cher Nicolas.

Sauf que le gamin chiant du bateau, dont je ne vous parle plus mais qui reste chiant, commence à massacrer à coup de branche morte un arbuste planté évidemment par les autochtones à côté du petit coin café et entouré de pierres. Et les parents modernes regardent ailleurs pour n'avoir rien à dire. Un des guide l'engueule discrètement. Putain ils sont pourtant chez eux, quoi, c'est pas parce que c'est des blancs que le gamin peut faire n'importe quoi !

Oui, je sais, j'aurais du m'en mêler. Bon, et puis j'étais occupé par la baroudeuse qui continue à me raconter sa vie (même presque sa vie intime, va falloir l'éviter, je ne tiens pas à tout connaître de ses rapports avec son légionnaire de mec!) .

On boit ce café, un café éthiopien, quoi, dans des tasses en porcelaine, classe. On repart et on se tord les pattes. C'est plein de cailloux et la cheville opérée il y a quelques années commence à tirer. Faut faire avec. Et on marche et on monte, et de chaque coté des boutiques de souvenirs (je ne rappelle pas pour les boutiques, hein, on n'est pas au Mont Saint Michel) !

Et on avance et la bronchite et la fièvre et l'oxygène rare commencent à se faire sentir. Je traîne avec Maline en queue. Et ça arrive, cette église bon ... ! Oups, pardon, bon sang ! Je marche et je vous oublie. Pas de photo, je me concentre sur le fait d'avancer et de respirer. Mais ce n'est pas l'Everest et on arrive. On arrive dans un village avec des maisons qui semblent être en pisé, une église sur la droite en construction, pas d’échafaudage, des bâtons comme partout dans le pays. Un coin d'ombre, une espèce de petite butte sous une espèce de petite treille, je pose mes fesses et mon sac. Ouf, repos. Maline aussi et Julie bientôt. Les autres vont visiter, mais je n'en ai plus le courage. Les deux filles non plus d'ailleurs. Des gosses passent avec une espèce de gros tambour et montent. Ils s'arrêtent plu loin. On dirait un ancien enclos paroissial, pour se rapprocher de ce que je connais. Des murs rougeâtres, qui forment la moité d'un rectangle, des portes à sommet arrondi dans la muraille, presque une enceinte de défense. C'est calme, ombragé, serein. Les enfants, plus loin, jouent un rythme lancinant d'autres qui les ont rejoints avec des femmes dansent. Des singes passent par la porte. Ils se dispersent dans les herbes. Trop rapides, pas de photo, mais on s'en moque, on est bien. Devant l'entrée de l'église des prêtres attendent : l'un d'eux qui semble être le plus gradé, prend des poses avantageuses en ne quittant pas les filles des yeux. Des gamins passent encore, bruyants, qui se font rabrouer. Un autre prêtre arrive, regarde autour, semble inspirer les respect, même de celui qui semble obnubilé par mes cops, et s'en repart. Lenteur des gestes, peu de paroles, et pourtant on ne ressent aucun recueillement. Ce n'est pas le lieu qui inspire, tout au moins pas l'église. Le village, au milieu des arbres, plus sûrement. Un mouvement attire mon oeil dans la forêt de bâtons qui soutiennent la construction nouvelle. Des singes capucins. Regardez bien sur la photo, on en voit un.

 

 

 

Ils se sauvent rapidement. Les autres sortent de l'église. Retour vers le bateau. Avant, les guides leur proposent une autre visite, parce qu'ils ont payé. Pas nous. On s'en moque. On regarde un panneau qui explique comment sera l'église en construction. Moderne (?) avec un grand mur de béton en son centre,  on a bien fait de venir maintenant. Le coin ne va plus ressembler à rien. Des gamins viennent nous voir pour discuter, surtout pour attirer notre sympathie, nous demandent de quelle nationalité nous sommes. French ? Do you know Zidane ? Thierry Henry ? Comment font-ils ? Il n'y a pas d’électricité, donc pas de télé ? Leur culture n'est pas à jour. Pour eux Titi est encore à Arsenal et Zidane joue toujours. Quand j'essaie de le leur dire, ils ne semblent pas vraiment me croire. Tant pis. 

 


 

 

 

Deux toits différents dans le village et il y a l'électricité

 

 

On redescend tranquillement et on arrive dans le désordre, mais moi toujours derrière avec Maline. Il a fallu se retaper toutes les boutiques et se faire saluer et héler par les vendeurs. Ils semblent avoir de jolies choses à vendre pais pas le courage d’arrêter. Même  des tableaux peints avec des produits écologiques : les peintures sont faites avec des pigments naturels fabriqués sur place.

On retrouve Quinouche qui ne semble pas s'être ennuyée une seconde. En effet, elle a discuté avec des gens de l'île, elle a vu des animaux et les a photographiés. Je vous montre.

 

 

Un nécureuil !

 

 

 

Un singe un peu flou , mais ...

 


 

Celui là est net mais on ne voit pas la tête !

 

 

 

Une punaise ?
On en avait déjà deux avec nous ! 

Marie me dit que ce n'est pas une punaise car ça tisse des toiles. Ce serait une araignée ?

 

Retour bateau, en route vers la quatrième île et la quatrième église.

 



Une petite dernière d'un arbre assez euh! somptueux!



03/01/2011
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