IMPRESSIONS

d'Addis à Bahar Dar

Bon j'avais promis des photos, il y en aura quelques unes mais on se rattrapera.

3H15 le téléphone sonne. Djean, T.Shirt, sweet-shirt, pull, blouson (j(ai rien de plus) je vais réveiller les filles d'à côté (joke tagada tsoin tsoin).

Toilette rapide, on charge les sacs, on charge les ânes et tous les 4 on sort jute au moment où le taxi arrive. Pas discussion sur le prix, il a été fixé hier. On monte, Maline devant (je vous le dis maintenant, elle n'écoute pas, je crois qu'il n'y a qu'à pieds que Maline n'est pas malade ! Et encore, je me demande si d'aller trop vite ne lui donne pas envie de vomir à moins que Saint Georges ... non, je n'ai rien dit  et j'espère que sa maman ne lira pas. Déception garantie).

On roule, enfin je me demande si je ne vais pas descendre pousser pour qu'on roule. Le moteur du taxi est plus que poussif. Peut-être le manque d'oxygène ? Pour les ignares, je rappelle qu'Addis c'est quand même à plus de 2000 m, 2400, environ. Connaissez beaucoup de villes au dessus de 2400 vous ? Je vous ferai un quiz bientôt afin de rompre la monotonie et si y en qui qui trichent, ils seront interdits de blog.

Marie :

Chéri t'as pensé à ramasser tes médocs ?

(je suis un tout petit peu cardiaque et avec le manque d'oxygène, il vaut mieux les prendre, ce que je fais tous les jours d'ailleurs et ne pas les oublier).

Vous connaissez le truc : on vous demande si vous avez fait et tout de suite vous vous posez la question. J'arrête le taxi, vais dans le coffre, poche du dessus, oui je les ai.

Je vais vous dire, je ne traîne pas dehors. Déjà qu'à tous les carrefours on voit des groupes de filles qui ne vont sûrement pas au lycée, malgré leur âge apparent, à 4 h à Addis, c'est vraiment pire que certains quartiers de Paris que j'évite. Même qu'à un endroit, la rue est tellement en pente que le taxi n'avance plus mais que des mecs se donnent des idées et commencent à traverser la rue et j'ai pas vraiment l'impression que c'est pour dire bonjour ou proposer un café. Et ce qu'ils tiennent dans les mains, ce ne sont sûrement pas des cannes.
 

Ouf la pente diminue ...On accélère. La gare routière est là on va pourvoir prendre le bus. Euh .... tout est fermé, tout est éteint, il y a plein de gens assis par terre, ils sont tous noirs, ils donnent pas l'impression d'avoir beaucoup de tunes et nous avec nos sacs quelchoix (premier quiz : quelle marque nos sacs ? Hein ?) tous neufs, nos blousons ... on fait un peu tentation non ? ON attend dans le taxi ? Il démarre à quelle heure le bus ? A 6 heures ? Il est quelle heure ? 4 !
 

On va attendre deux heures dehors au milieu de tous ces gens, 4 pauvres petits blancs dont un bourgogne (facile, mais j'aime tellement le bourgogne blanc et comme j'y ai vécu 20 ans en Bourgogne, j'ai eu le temps d'apprécier) et trois dames . Il est tapé le réceptionniste de l'hôtel de nous avoir foutu dehors si tôt. Empaffé ! Enf ! En !
 

Et le taxi qui veut s'en aller, faut sortir. Brrrrrrrrrrr. Et y caille en plus où c'est Djib, il fait un bon 28° le matin quand je me lève !

On se traîne vers la grille qui semble d'entrée (de l'enfer ?), plein de bus dedans, mais le désert autour. Ca y est ça commence je me fais taper un clope, un mec se ramène pour vendre des trucs sur son charriot, des gens commencent à bouger. 

Un appel qui c'est? c'est pour qui ???

C'est un mec derrière la grille qu'il a entrouverte qui nous fait signe. Je pense : il va quand même pas nous faire passer avant tout le monde ? Il y en a qui doivent être là depuis hier soir et nous à peine 5 minutes. C'est dégueulasse.

Oui, mais je suis avec trois nanas, alors on y va. Et il referme derrière nous. Où vous allez ? Discussion , venez par là, où est ce qu'on prend les billetrs, est ce qu'on peut monter dans le bus, à quelle heure ça part ?

D'autres mec arrivent dont un aussi grand que moi (j'ai vérifié hier chez Bruno, mon toubib volant, 1,90 toujours, mais je vous dirai pas combien de kilos en rentrant d'Ethiopie, on en reparlera dans 3 mois), avec une chapka car il fait froid, je rappelle, habillés comme ... difficile, je ne veux vexer personne, ni eux ni eux, des SDF, je dirais.
Faut dire qu'ils doivent pas gagner lourd, les mecs et ils sont plutôt inquiétants dans cette pénombre jaunâtre, sapés comme ils le sont et de plus en plus nombreux Et pourtant, malgré leurs sales gueules, leurs vêtements crades (ils n'ont sûrement pas l'eau à la maison s'ils ont un toit ...) une gentillesse ! Ils nous confient à celui qui s'occupe des tickets pour Bahar Dar qui nous emmène dans sa guérite (1x1 et où le rejoint un collègue derrière une grille ... solide, c'est certain. Il nous rédige nos billets à la main, nous fait payer, nous indique le chemin, le numéro du bus 1344 reste plus qu'à. On se sépare, on s'envisage, on s'encourage, on cherche on se retrouve, on interroge, ça démarre de partout les moteurs tout au bout, 1344. 

On grimpe. Numéros de billets ? 25,26, 27, 28. On est à côté, sympa, le mec! Oui, mais non. C'est pas à côté. 25 et 26, oui puis un fauteuil n°?

Et le rang derrière mais de l'autre côté, 27 et 28. Bon sacs rangés, installés, il n'y a plus qu'à attendre. On fait des photos.

 


Julie l'intérieur :
 
 Moi, le numéro du bus :
 


 Moi l'intérieur :
 

 
 Julie ou Maline :

Les deux, là, c'est Marie, ma douce et tendre et moi, Cuicui.
Pour les filles,  j'attends qu'elles m'en passent une.
Vous connaissez ... C'est pas le bon angle, le bon profil ...


Tout ça, c'est quand même inquiétant, mais en même temps, si nous étions restés à Nantes, on ne l'aurait pas vécu, alors? Alors, c'est, passez moi l'expression, le pied ! Pour rien au monde je ne voudrais être ailleurs !

 



22/11/2010
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