IMPRESSIONS

Sur le lac Tana 2

Nous remontons donc dans le bateau, direction la prochaine île. Heureusement nous repartons en direction de Bahar Dar, en traversant le lac mais dans le sens du retour. Si nous étions encore éloignés, nous n'aurions jamais réussi à rentrer avant la nuit !

Deuxième île, donc.

Nous sommes de suite abordés, accompagnés, encadrés de petits gamins et gamines, qui nous abordent en nous disons : "Hello, i'm student". Vu leur âge, la fac commence tôt ici ! Un tout petit, qui marche à peine et commence à parler apprend le couplet à réciter aux touristes en répétant ce que dit sa soeur qui le porte en nous suivant. "Hello, i'm student!". Au moins il commence l'anglais tôt ! Je ne sais pas s'il aura beaucoup de vocabulaire mais il s'y prend tôt !

On les salue poliment et on continue sans s'arrêter à grimper jusqu'à la prochaine église.

Une marche sympa, sous les arbres (des caféiers entre autres), ça grimpe un peu, ça zigzague, très agréable. Plein de gosses qui n'ont pas l'air malheureux, et on arrive à l'église. Les autres sont déjà arrivé, assis par terre. C'est la pause. Pause pipi, d'ailleurs, et ça nous fait bien rire. Les filles demandent où elles peuvent aller. Des gamins les emmènent. La baroudeuse, en rentrant me raconte que le gamin l'a emmené dan sun petit bosquet pas très abrité des regards et est resté à côté d'elle en causant et lui tendant la main, pour l'aider à ne pas tomber puis à se relever, se rinçant l'oeil naturellement. Il devait comparer à ce qu'il connaît localement. Pas la même couleur mais sûrement pas beaucoup de différences, me dit la fille.

L'église est cette fois ci en bois, extérieurement. On a de nouveau un garde avec une carabine et des prêtres marchands...

Quinouche (Marie) ne veut pas visiter. Faut encore payer pour rentrer.  Ctte fois ci c'est moi qui y vais. Superbes peintures, bien conservées. Même les poutres du plafond sont peintes.

Je vous colle tout ça ci-dessous.

 


 

 


 

Remarquez sur les deux photos les nappes ou tissus à fleurs :
ils servent à protéger les peintures de la lumière lorsqu'il n'y a pas de visiteur.
Vous verrez dans les images suivantes que c'est nécessaire ...

 

 

 

Vous avez remarqué, à droite, sur la première et en bas sur la deuxième,
les pigments ont disparu. Ne restent que les contours,
ou presque.

 

 

 

 

 

 

 

Pendant la visite, je fais la connaissance avec la baroudeuse : elle prépare une thèse sur les églises orthodoxes grecques. Elle est donc fort intéressée par celles d'Ethiopie et m'explique quelques points communs. Elle passse vite à sa vie privée. D'où elle vient, ce qu'elle fait, son copain, ses nombreux voyages en Amérique du sud, en Asie, en Afrique ... si tout est vrai, quelle nana !

On fait le trou. Un des gardiens me dit de prendre mes photos discrètement. C'est vrai, il fallait payer et je ne l'ai pas fait. Il nous accompagne le temps de la visite, nous donne des explications en anglais, nous montre des détails, gentil, le gars. En sortant je lui donne un billet de 55 birrhs. Il empoche discrètement et se confond en remerciements. Lorsque nous quitterons l'île, il me fera un grand sourire complice. Pas difficile de se faire des "amis" ici. Un peu de générosité désintéressée ...Nous sortons. On nous propose, pour le même prix, la visite du trésor, après avoir visité le marché. Nous repartons un peu plus loin dans l'île, à travers le village et les arbres. Le marché : un avant toit de maison et des tables en dessous. A vendre des souvenirs : croix éthiopiennes de toutes tailles (authentiques sûrement, mais de quelle époque ? Nous en verrons tellement que ce n'est pas possible qu'elles viennent toutes du passé ! Il doit y avoir des fabriques de souvenirs ...  

Nous n'achetons rien. La baroudeuse essaie d'expliquer aux villageois qu'ils ne doivent pas vendre leur patrimoine, mais si ce sont des répliques, la leçon est vaine. Ils ont de toute façon une préoccupation urgente : survivre. La préservation du patrimoine est un souci de riches.

Nous arrivons ensuite au trésor, à deux pas du marché. Une maison de bois, une porte de bois, un toit en tôle. Attention, quand je dis une maison de bois, n'imaginez pas un chalet savoyard fait de poutres et de planches. Ce serait plutôt une cabane d'enfant, en branches serrées ... La porte en bois plein et les cadenas font sourire. Il suffirait d'arracher les parois autour de la porte pour entrer. Enfin, un garde armé d'une carabine encore un, ouvre le cadenas, la porte, laisse passer deux ou trois vieux qui nous précèdent donc. C'est très sombre, très étroit, très poussiéreux. Ils allument quelques lumières et nous regardons. Un peu le bric à brac, tout ça, derrière une barrière pour que nous ne puissions toucher.Un des plus érudits commence à nous montrer les objets et leur origine. Des casques, encensoirs, livres, toges (?) ... des livres enluminés, attendez, je vous montre.

D'abord, je vous souhaite tous mes meilleurs voeux, on est quand même le 01/01/2011. Ensuite dodo, boulot demain et avec un peu de chance, je continue demain soir ?

J'y suis. Les photos du trésor !

 

 

Le trésor, ce sont les objets ...

 

 

 

C'est plus clair comme ça ?

 

Si l'on en croit nos accompagnateurs, toutes ces pièces sont authentiques et nous n'avons aucune raison de ne pas les croire. Certains des casques auraient appartenu à des empereurs d'Ethiopie (si elle s'appelait déjà comme ça ...) les livres seraient des manuscrits originaux. Malheureusement, avec la fièvre (car, n'oubliez pas, je suis malade !!!!, complètement maladeuuuuhhh!) et je ne retiens rien de ce que j'entends, quand j'arrive à me concentrer, sinon je n'entends rien). La visite est vite terminée. Nous sortons et commençons à redescendre vers le bateau, sous les caféiers. je sais, c'est au moins le deuxième fois que je l'écris, alors je le prouve.

 


Les baies floues, eh bien,
ce sont des grains de café éthiopien, bien sûr, vert encore.
Na!

 

Nous redescendons donc vers le bateau. Je vous décris la procession : Marie est loin devant, les autres sont intercalés, Julie est devant Maline et moi, qui suivons en discutant. Un jeune gars de l'île nous aborde, plutôt aborde Maline et commence à l'interroger : est-ce c'est ton copain ? Ton père ? Tu as un copain ? Et déçu par les réponses de Maline il nous abandonne, nous double et s'approche de Julie. On imagine volontiers le dialogue, et voilà t'y pas que le gars, pas complexé, l'attrape par les épaules. Julie réagit gentiment mais fermement et se dégage en prenant l'air sévère et offusqué (désolé, pas de photo, mais c'est vraiment dommage !). Le mec continue à causer et deuxième essai, il tente de la prendre par le cou. Nouvelle réaction de Juju, encore plus sévère et plus offusquée! Comme elle ne nous appelle pas en renfort, nous nous contentons de rire et de profiter. Mais à voir le comportement du jeune homme, on peut se demander s'il n'a pas parfois de bonnes fortunes avec les touristes. Il n'a pas l'air complexé ni particulièrement déçu.

Entre temps, nous sommes arrivés en bas. Nous remontons sur le bateau, et direction vers la troisième île. Mais bon, avec l'altitude, la bronchite et sa fièvre, je commence à fatiguer. Un petit somme ? ET on se retrouve pour l'épisode 3 de cette ballade sur le la Tana ?

 




01/01/2011
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