IMPRESSIONS

Bahar Dar, les chutes du Nil bleu (2)

Hors donc, nous nous enfonçâmes entre deux maisons. Les filles, qui compulsaient leurs guides nous prévinrent que nous aurions à nous prémunir contre de nombreuses tentatives d'extorsion de fonds de la part de jeunes autochtones.. Il n'en fut rien, fort heureusement. Quelques tentatives certes, mais nous résidons à Djibouti, n'est ce pas, aussi sommes nous habitués à  ces pratiques et aguerris dans la défense.

Je ne vais pas me forcer longtemps à écrite correctement : c'est contre nature. Je reprends donc mon récit avec mon mauvais style habituel. Tous les 7 (nous 4, les deux jeunes éthiopiens d'Addis et le guide, nous suivons un chemin parti du village et qui s'enfonce vers la brousse. Quelques cases où des jeunes filles nous proposent les souvenirs du coin, principalement des écharpes et des calebasses de petite taille. Tout le long de la marche, d'ailleurs, des enfants attendent les touristes pour leur tendre leur marchandise. Mais ils ne sont pas trop envahissants ni trop insistants.

Nous arrivons rapidement au Nil. 

 

 

 

 

Pour effrayer le touriste, on nous annonce des crocos...

 

 

 

Une femme préparant son chargement de bois

 

 

Ah, j'ai oublié de vous prévenir que je m'étais acheté un chapeau pour me protéger du soleil. Voilà, vous êtes prévenus !

 

 

On les voit de dos. Elles ne diront rien.
Dommage, Marie en a fait de superbes, mais j'ai pas les droits !

 

 

Passage en bateau. On n'a pas eu le droit d'utiliser celui-là.
Les touristes sont obligé de prendre celui à moteur avec protection contre le soleil.

 

C'est reparti, on suit un petit chemin, qui sent la violette. Non, ce n'est pas ça. Il sent la nature, les plantes, bon un peitit chemin quoi ! Marie est sérieusement entreprise par le guide. Nous faisons de belles rencontres !

 

 

Tout ce qui peut servir pour transporter de l'eau est récupéré.
C'est une musulmane. Assez rare par ici. 

 

On passe sous des arbres inconnus.

Il est beau mon chapeau... et mon nouveau sac aussi!

 


On avance donc tranquillementsur ce petit chemin. Le guide essaie de nous expliquer et nommer les plantes que l'on voit, on croise des groupes de touriste (Tiens, des hollandais, tiens des allemands, ah, des anglais, ah, ceux là doivent être de l'est ...). A voir ou ne pas voir plutôt, de bus dans le village, nous nous croyions seuls au monde, mais l'endroit, signalé dans les guides, est plein de petits groupes. Bon, c'est pas le Mont Saint Michel ou la tour Eiffel non plus, faut pas exagérer ! Petite promenade de 2 à 3 kilomètres et on arrive à ça :

 

 

Une retenue d'eau qui sert à fabriquer de l'électricité.

Vous remarquerez les nids de tisserins qui pendent aux branches de l'arbre, sur l'île

 

Puis quelques mètres plus loin c'est ça.

 


Ca commence à devenir intéressant !

 

Ce qui est surprenant dans ce pays, c'est qu'on se croit en plaine alors qu'on est à plus de 2000 mètres. Aussi les cours d'eau creusent très profond pour atteindre leur profil d'équilibre. Sûr que la Seine ne peux pas faire de telles gorges. Et quand on marche sur du plat, la surprise est grande de se retrouver devant un gouffre. On pourrait passer à 20 mètres et ne rien voir !

Le guide nous explique que nous avons de la chance. l'eau n'est pas retenue aujourd'hui, aussi les chutes sont en eau. Sinon, nous n'aurions rien vu ! Nous avons de la chance ! Mais bon, le voyage valait déjà par les images de gens entrevus et les paysages. Nous aurions quand même été plutôt déçus de s'entendre dire :"Si vous étiez venus hier, il y avait de l'eau de là à là, mais aujourd'hui, rien !"

Je vous montre ? Une première et j'explique :

 


 

Alors là vous voyez ce que nous aurions pu voir sous l'eau il y a quelques années, avant la retenue. L'eau coulait tout le long de la falaise qui est à sec maintenant, mais qui forme, grâce aux embruns et à l'humidité, une falaise végétale extraordinaire. Plantes grimpantes, tombantes, arbres accrochés à la roche, fougères, fleurs ...c'est mieux que ce qu'il y avait eu de construit il y a quelques années sur la mairie de Paris !

Quelques photos des chutes, maintenant ?

 

De la droite

 

 

De face

 

 

La gauche

 

 


 

Le bas

 

 

Le milieur

 

 

 

L'ensemble

 

 

 

Le groupe. Avec le guide qui s'occupe de Marie.

Julie, derrière salue je ne sais qui. Maline derrière le guide.

 

Nous faisons évidemment la pose photo, je regarde à droite, à gauche, le guide et ses copains de viennent chiants, faut pas aller par ci, faut pas aller par là, ça glisse, ça peut s'effondrer, ils me gonflent. Je quitte le groupe pour aller faire quelques photos tranquille.

Je remonte vers le plateau : un mini campement est installé pour une dégustation du produit emblématique de l'Ethiopie, le café. Grillé à la poêle, écrasé au pilon, chauffé sur un poêle à pétrole lampant, on en trouve dans tous le lieux touristiques un peu accueillants. la bande me rejoint et on prend le chemin du retour. Le guide vient discuter avec moi, laborieusement pour moi car c'est en anglais. Il m'explique qu'il est étudiant en économie à Addi Abeba, qu'il est pauvre, n'a pas les moyens, qui veut des euros ou des dollars, car le birrh ne vaut rien (tant pis pour lui, je lui aurais bien donné quelques birhhs mais je n'ai pas d'autre devise, à part des francs "djibout" dont il ne veut pas non plus ...). Il raconte sa vie, du moins la version touriste, m'interroge sur ma vie, me dit que je pourrais être son père, (ça j'ai l'habitude, à Djibouti il y en a tellement qui nous disent ça !). Il me montre du khat sauvage, je ramasse quelques bourgeons et je goûte : bah!!! immangeable, amer, dur, les feuilles d'ailleurs sont un peu vernissées. Sûrement de vieux plants, impropres à la consommation. On arrive au bateau. Un groupe d'allemands attend, on s'assied et on attend. Pas de crocodiles, ni d'hippopotames, seulement de superbes rapaces que je n'arrive pas à identifier. 

On finit par traverser, petit bout de chemin à pieds jusqu'au bus qui est venu nous attendre tout près du Nil, on repasse auvillage et on reprend la route direction Bahar Dar. De nouveau, ces files de gens qui longent la route dans un sens et dans l'autre, ces gens abrités sous des parapluies pour se protéger du soleil, ces femmes en robe verte et cheveux tondus (par hygiène paraît-il) ces femmes en robe blanches, ces populations qui se déplacent à pieds pour aller où ? En venant d'où ?

Le chauffeur refait au retour les mêmes arrêts qu'à l'aller, mais cette fois, ça nous énerve, on a plein les bottes, on est fatigués, on a faim, vivement la douche et un restau !

Bon je m'arrête, on va chercher Julie qui revient ... d'Addis, oui encore, mais cette fois ci c'était pour le boulot !

A tout à l'heure !

Julie est bien arrivée, elle est chez elle, la sieste est faite, je reprends pour une petite heure, car il y a rugby à la télé, désolé, et je dois aller récupérer ma moto à 18H30.

Donc on rentre dans le bus et c'est là que ça commence. La tête qui chauffe, la lucidité, le contact avec la réalité qui s'éloignent ... puis la respiration qui devient difficile, les poumons qui sifflent : la bronchite est là avec des crises de fièvre. C'est la première soirée, la bière en terrasse avant-hier, seulement avant hier ? qui porte ses fruits !

On arrive, moi cotonneux, à l'hôtel, vers 14H30, 15H00 et on décide d'aller manger tout de suite. Notre GO, Julie a repéré dans son guide un restau pas mal et pas loin, on y va. 

 

 

Je n'en dis pas plus, vous n'avez qu'à lire.

 

Julie prend des spaghettis servis dans une galette fermentée locale, elle est aussi surprise que nous, mais notre appétit d'oiseau fera honneur à son plat. Marie prend des tibs, et malgré les épices qui rendraient ce pla immangeable à tout un chacun, elle avale le tout et trouve ça très bon. Ce que mangent Maline et moi, je ne me souviens plus. Cependant je sais que nous avons bu une Saint Georges et une Castel, ça  c'est sûr !

Ce dont je me souviens pae contre, c'est qu sur une remarque de Julie, nous nous rappelons le passé italien de l'Ethiopie et nous commandons un cappucino, et que nous obtenons un chocolat au lait ! Ils ont oublié le café ?

 


Reste de l'après midi libre. Les filles vont faire quelques courses en ville, Marie lit devant les chambres, je vais faire un tour pour voir s'il y aurait quelques photos à faire des pélicans que l'on voit de l'hôtel et des types en barque de roseaux comme sur le lac Titicaca ou à l'Ile de Pâques. Je vais donc m'installer sur le bord du lac, en dessous de l'hôtel. Deux ou trois photos, et panne de pile. Bon, je reste là, pour profiter de la température, du calme et de la beauté du paysage. Un mec m'aborde, me demande si je suis anglais, français, allemand, suédois (?) je ne réponds pas. Je suis de mauvais poil à cause de la fièvre. Il me propose des sorties pour aller voir les hippo. je lui réponds "I just want to be alone". "What ," he said. "I just want to be alone", je répète ! Il s'énerve mais voit que je suis encore plus énervé que lui et se barre. Il ne faisait qu'un petit mètre soixante dix, et pas bien gras !

Je recommence à profiter, mais un bellaâtre arrive au bord de l'eau, me jette un oeil, et s'installe devant moi, dans l'axe de mon regard entre moi et l'eau.

Fa suffit, je me casse et vais m'asseoir un peu plus loin. M'ont gâché mon moment de tranquillité, les cons ! Faut dire que le niveau de vie est tellement bas que tout est bon pour gagner un peu d'argent et ce qu'on dépense en une journée, même si les prix sont très bas (25 euros la chambre) leur permettrait de vivre un mois. Mais qu'ils aillent embêter quelqu'un d'autre. 

Le soir on va manger en ville, enfin, dans la seule rue commerçante de la ville. Il y a de la vie, beaucoup de gens qui se promènent, les restaus semblent pleins, on croise un prêtre orthodoxe armé d'une croix au bout d'un bâton.

Restau sympa, mais comme d'habitude, le service est décousu. Ce qu'on demande à avoir ensemble arrive séparé, et ce qu'on ne vuet pas avoir en même temps ... vous comprenez. La soupe de légumes est bonne, mon hamburger arrive tellement tard que je n'ai plus faim. Hamburger d'ailleurs ... il y a du pain, de la viande, de la tomate, mais ça ne ressemble pa à ce qu'on connaît ici ou en métropole ... L'estomac est plein, c'était le but... On rentre donc à l'hôtel. Demain on va sur le lac ...dodo!





03/12/2010
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