IMPRESSIONS

Bahar Dar, les chutes du Nil bleu

Alors donc, six heures et demi (c'est raisonnable après les 3 heures et quelque d'hier), nous nous levons. Je ne dirai pas que, comme à Addis, je vais taper à la porte à côté parce que les filles n'ont plus de batterie sur leur téléphone. Sept heures nous nous retrouvons sur la terrasse pour le petit déj; le cadre est plutôt agréable, il fait frais et la carte plutôt complète. On apprend ce qu'est un Continental breakfast, ça servira tout le long. Que les oeufs au plat peuvent être frits des deux côtés... enfin, déjeuner au bord du lac Tana, c'est bien. Maline s'inquiète des deux bateaux coulés : c'est dans lequel qu'on part demain ? On regarde des gens de l'hôtel qui s'embarquent sur un autre bateau et partent. On parle d'un motard allemand qui doit traverser l'Afrique sur sa grosse BMW. On en parlera souvent, de cet allemand. Et puis sept heures et demi approchant, on retourne chercher nos sacs. nous retrouvons à la réception avecc le patron. He comes soon, dit-il pour nous rassurer. Nous n'avons encore rien demandé. On s'assied, on discute, on regarde l'heure, le patron sort son téléphone, He's coming. Bon, déjà un quart d'heure de retard. Et ça dure jusqu'à ce que le patron nous offre le café. Evidemment ça déclenche. Le minibus arrive dans l'allée de l'hôtel. Nous montons y pour nous installer, Marie ressort aussi vite, la main sur la bouche. Les précédents voyageurs n'ont pas du apprécier les virages, il reste des traces, enfin pas que. Marie fait nettoyer et nous explique le réflexe du vomissement.

Bon, on part, nous sommes 6 plus quelques passager copains du chauffeur qu'on laissera sur le chemin. D'ailleurs, en parlant du chauffeur, c'est une habitude. Vous réservez un bus pour votre groupe seul! et il y a toujours quelqu'un en plus, qui vous demande ou pas, d'ailleurs si vous pouvez le prendre un bout de chemin. Agaçant mais on a toujours dit oui.

En route pour les chutes. Non, en piste. Nous n'avons pas parcouru 1 km, en traversant d'ailleurs un marché coloré et bruyant, avec beaucoup de bétail et de gens qui viennent de là où on va, que le bus quitte le goudron pour la piste.

Quelques photos de l'ambiance marché ? (Photos de Julie)



 
 


 

 

La piste est faite de cailloux sur fond de latérite, ça laisse des traces.


 

Comme d'habitude, les photos sont prise en roulant, alors excusez le flou.

 



 
 
Photo de Julie : transports en commun 
 

Photo de Julie : Le monde le long de la piste ! 



Photo de Julie : ils sont élégants


Photo de Julie : en agrandissant vous verrrez un de ces nombreux panneaux en amharique que l'on voit dans les villages.
Celui là, j'ai vérifié, concerne la protection et l'éducation des enfants.
 

Comme on roule fenêtre ouverte, vous imaginez la poussière dans le bus. On va être propres ce soir ! 

 


Sur la route, on croise des files de gens qui vont apparemment au marché de Bahar Dar : femmes rasées en robe verte presque kaki, troupeaux, femmes en robe blanche, hommes armés, Apparemment, ici, pas plus de moyen de transport qu'hier. Tout le monde à pied. Au bord de  la paiste, ils rammasent un paquet de poussière. Heureusement qu'il ne passe pas beaucoup de véhicules. Un arrêt : le chauffeur récupère apparemment de l'argent de deux femmes qui vivent au bord de la piste, dans une cahute. On repart, on roule tout droit, ou presque. 

Pour vous donner une idée de l'ambiance :

Des images superbes tout le long, des gens incroyables, des scènes vues dans des films, des reportages, en vrai, de la vraie vie de ces gens. Tout est beau, reste juste à éliminer ce sentiment d'être voyeur de la vie des autres. Ce qui me paraît beau et fascinant, pour eux, c'est juste leur vie de tous les jours, pas facile certainement. Certes, ils semblent vivre près de la nature et simplement, mais avec le passage des touristes, ils sont sûrement très conscients des différences. Que dire des deux jeunes et beaux éthiopiens d'Addis Abeba qui sont avec nous dans le bus : se font-ils un retour dans le passé, un parc d'attraction ?

Nouvel arrêt du bus dont le chauffeur disparaît dans une maison. On est otages, on attend. Retour du conducteur, on redémarre. Nous arrivons dans une bourgade nettement plus importante que les villages rapidement traversés le long de la piste. Beaucoup de gens, beaucoup d'échoppes, de l'activité, de la vie, le bus se gare. Nous sommes au bout de la piste, à Tis Issat. Une bâtisse gouvernementale en barre la perspective. C'est là que nous devons acheter nos billets pour la visite des chutes et louer notre guide qui nous y emmènera. Evidemment, nous sommes entourés. Julie achète des châles, Maline aussi, Marie itou, moi un chapeau et un petit sac. J'en ai marre de me trimbaler appareil(s) photo(s), bouteille d'eau, épaisseurs de vêtements, portefeuille, ...

Je suis abordé par quelques jeunes qui me parlent du foot français (Zidane !!!! il y en a même, sur les îles du lac Tana qui croient qu'il joue toujours. Ils ont quand même le mérite de savoir qu'il existe, ainsi d'ailleurs que Thierry Henry). Je les vois venir, il y a de la manche dans l'air. Quel détour vont ils prendre ? Maintenant qu'ils ont constaté que je connais un peu le foot, c'est parti. Ici, ils ont un petit club. Mais ils ont peu de matériel. Ils n'ont d'ailleurs plus de ballon, trop vieux, il est crevé. Je ne voudrais pas leur donner de quoi en acheter un ? Ben tiens, allons, pour quoi pas les mecs ! Je leur donne un billet de 5 birrhs (20 centimes d'euro), ils sont heureux, bien qu'ils auraient aimé (qu'ils eussent aimé ?) que je leur donne plus. L'un d'entre eux a une poche plastique sur les genoux. Je regarde : du khat. Que des bourgeons ! Vert tendre ... J'en prends quelques bourgeons sans payer, je viens de le faire en donnant pour le ballon! et je commence à mastiquer. Excellent, très peu d'amertume, très tendre. C'st autre chose que le bas de gamme voire mieux de Djibouti. Et le prix est sûrement aussi complètement différent. Nous n'avons d'ailleurs pas vu de lieux de récolte jusqu'à maintenant.

Nous achetons les billets, le guide nous prend en charge, nous remontons dans le bus pour faire bien 100 mètres !!!

Arrêt définitif, il faut prendre un chemin qui s'enfonce entre deux maisons. C'est par là que viennent de passer deux types avec des vieilles kalalchnikofs, vieilles mais brillantes, bien graissées ...

Je vous raconterai la balade dans un prochain article. J'ai peu décrit mais vous avez la galerie photo pour vous faire une idée. A tout à l'heure.




01/12/2010
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