IMPRESSIONS

Sortie au lac de lave

 

Pour changer un peu je vais vous faire découvrir un des sites du pays, le lac de lave.
Nous allons ensemble faire la route, avec des photos et je vous décrirai le lac de lave par un album spécifique. Pour quitter Djibouti, soit vous passez par la route de Balbala, soit par celle de Doraleh.
Quelle que soit celle que vous prenez, vous arrivez au même rond-point. Tout droit, direction Arta. Vous commencez par rouler au milieu des parkings de camions qui desservent l’Ethiopie. Le revêtement n’est pas mauvais, mais pas de marquage au sol, de la terre sur le goudron, pas d’éclairage, de jour ça va bien de nuit, c’est autre chose ! Le week-end (musulman) ça va, très peu de monde sur la route. La semaine, bonjour le trafic poids lourds. Des camions à droite, surtout, à gauche aussi mais moins. Des stations (pas d’essence, hein, il n’y en a qu’à Djibouti ville, prévoyez les jerrycans !) portent des noms de marques de pneus : Hutchinson, Dunlop, Michelin … c’est drôle ! La terre sur les bas-côtés est rouge de la latérite, la végétation très pauvre : des buissons bas et secs qui semblent morts, quelques arbustes, tous de la famille des acacias avec des épines, et aussi très secs. La briquèterie apparaît ensuite sur la droite puis PK 20 et son contrôle policier des poids lourds parfois des voitures. Ralentir : les camions s’arrêtent sur la chaussée, sans signalisation, sans feux de détresse. Les premières fois vous arrivez à vous faire peur. Vous déboulez à 100 km /h (parfois plus, il n’y a pas de radars hors la ville et en ville il doit y en avoir deux, cadeaux de l’armée française !!!!!!!) et vous ralentissez en apercevant les véhicules. Mais est-ce un effet de la chaleur, ou autre chose, difficile de comprendre qu’ils sont à l’arrêt. Et là, quand vous comprenez ; debout sur les freins. Mon Mitsubishi Pajero (oui, j’ai fait un bond dans la chronologie, nous avons une voiture, mais ça vous gêne ?) freine bien, heureusement car arrêter un truc de ce genre, à cette vitesse, faut ce qu’il faut. Bon, on roule au pas, coucou aux fonctionnaires de garde quand on les voit, on double les camions (en priant que d’autres ne déboulent pas dans l’autres sens) et on ré accélère. La route se fait monotone, mais je ne m’en suis jamais lassé. Couleur de la terre, des roches, gens au bord de la route, couleur des bidons d’eau, apparition de chèvres, de dromadaires, d’ânes, été puis tout simplement émerveillement devant cette nature aride, inaccueillante, mais tellement belle. J’ai essayé cette année en France de retrouver cette émotion devant les étendues vertes, parsemées du jaune des champs de colza, je ne l’ai pas ressentie. Habitude ?
Ça commence à grimper, on apercevait de loin le début des hauteurs et les marches d’escalier qui redescendent d’Arta vers la mer, eh bien on y est.
Et ça grimpe ! Et ça tourne. Et on arrrive au carrefour d'Arta. A droite, Arta, à gauche on descend sur Weah. Descente assez rapide et vireuse, au milieu des rochers dégagés par la Colas, quand elle a refait la route et construit les pylones pour l'interconnexion électrique avec l'Ethiopie. J'ai connu cette route quand elle était en travaux, c'était une piste damée par les camions, il fallait trois heures pour aller à Tadjourah. Et on se cassait le dos avec les cahots dans les 4x4 mal suspendus. Maintenant c'est un vrai plaisir, la route est assez large, le revêtement est bon et on peut rouler. On arrive donc après une dernière descente en virage et une remontée sêche à Weah. A droite, un ravin, avec souvent des camions renversés qui ont raté le virage ou dont les freins on lâché, en descendant ou en montant. A gauche, la colline sur laquelle sont perchées les premières maisons.


 

 



06/05/2012
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